vendredi 10 mai 2013

Let’s goooooooo.....


Ça y est, on est parti... mais on est pas encore arrivé.
Pour atteindre la SAVA (région où nous allons normalement habiter), je ne sais pas si ça se mérite, mais en tout cas faut en avoir envie, être motivé et surtout très patient.

Pour les vazahas comme nous, à Madagascar il y a trois principales emmerdes :
1- l’administration malgache
2- la compagnie air Madagascar
3- le paludisme

Je m’en vais vous conter les deux premières, la troisième ce sera surtout quand on arrivera à destination, si on y arrive un jour.

1-Je ne vais pas rentrer dans les détails mais pour rester six mois à Madagascar il faut faire une demande de visa transformable auprès de l’ambassade qui est à Paris –soit-dit en passant, leur site internet est hors service, leurs numéros ne sont plus attribués et j’ai essayé toutes les adresses mails sans avoir aucune réponse, ça donne un aperçu– donc on envoie une belle demande par courrier avec les passeports en serrant les fesses pour qu’ils ne se perdent pas dans le vortex de l’ambassade.
Comme j’ai voulu bien faire les choses, j’ai ajouté une demande de visa de courtoisie, ce qui permet aux volontaires d’avoir la gratuité du visa... IT’S A TRAP !!! Erreur, erreur !
Pour le faire prolonger on nous a fait visiter tous les bureaux de tous les ministères pour entendre qu’on aurait pas du avoir ce visa, car on est dans une organisation nationale et qu’il est réservé pour les ONG étrangères qui ont conclu un accord de siège avec le gouvernement (qui n’est pas vraiment un gouvernement mais ça c’est une autre histoire) et bliblablou donc vous pouvez rentrer chez vous dans trois mois merci au revoir, mais siii trois mois c’est déjà bien, et le dessin ça sert à quoi, vous verrez c’est un beau pays, la sortie c’est au bout du couloir.   




Bref, c’est raté. On a plus qu’a aller à Antalaha et faire comme si de rien n’était en espérant trouver une solution là bas pour ne pas être expulsés... ce qui n’est pas gagné.
En route pour l’agence d’Air Mad pour acheter nos billets.

2-On ne choisit pas Air Madagascar par hasard, ni par plaisir ou par économie mais juste parce qu’on ne peut pas faire autrement ; la compagnie a le monopole des vols intérieurs. Quand on sait qu’ici c’est plutôt des pistes que des routes et que le moyen de transport c’est le taxi-brousse (je ferai sans doute une note un jour sur les conditions de voyage en taxi-brousse)... on préfère quand même l’avion. J’explique : Paris-Brest et Antananarivo-Antalaha c’est à peu près égal à vol d’oiseau sauf qu’en France on compte en heures et ici on compte en jours, donc tu comptes six jours au lieu de six heures, bref t’as compris. Bon six jours c’est peut être exagéré, c’est approximatif, il y’a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu, ce qui est sûr c’est que tu sais quand tu pars mais pas quand t’arrives.
Donc Air Mad en profite pour faire des tarifs prohibitifs, qui, “oh bonne surprise”, on augmenté depuis la dernière fois et offrent un service assez approximatif. Les malgaches l’appellent d’ailleurs “Air peut être” , ça résume pas mal.
On n’a rien à faire à Tana, cassons-nous au plus vite ! Sauf que pas de vol avant dimanche... super !
Bon commencons par trouver un hotel où on peut dormir dans les draps, où les fenêtres se ferment, où on a une moustiquaire et où l’éléctricité marche. On a finalement trouvé un petit gîte sympa en dehors de la ville où on attend patiemment notre vol en regardant les poules et Yacopo le dindon.
Sauf que hier Air peut être a repoussé deux fois notre vol et aujourd’hui, quand on peut enfiiiin partir, ils l’annulent carrément et le reportent demain à 7h... aaaaaaah.
Finalement on aura dépensé tous les sous prévus pour les droits de visas dans les hotels en attendant de pouvoir partir... gros fail.  



Edit : Après un dernier changement d’horaire de notre vol, on est enfin parti pour Sambava et Antalaha où on reste coincé aussi quelques jours en attendant notre bateau pour Sarahandrano. C’est pas trop grave parce qu’ici je retrouve des amis et je peux montrer à Eric la ville où j’habitais l’année dernière.
Ce qui est déprimant par contre c’est que pour les visas, après avoir visité toutes les administrations, on commence à se rendre à l’évidence que notre problème est insolvable et qu’on va devoir quitter le territoire dans trois mois... tout ça pour une négligeance à la con de l’ambassade de Paris. On va encore essayer mais tout ça me déprime un peu et ne me donne pas trop envie de dessiner. On va finir par passer trois mois à chercher une solution pour rien...

3 commentaires:

  1. Bouh, la pov qui va devoir rentrer plus tôt ;o(
    Si t'as des démarches antidatées à faire auprès de l'ambassade pense à ton tonton de la capitale..

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  2. Mais il n'y a pas de problèmes ! Ton fais ton biz pendant tes 6 mois, et au moment tu retour si on te fais une remarque à propos du visa tu fais "Oh ben.... Ooooooooh....". Une expulsion c'est une billet de retour gratuit, non ?

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